Des manifestations en hommage à Rémi Fraisse se sont déroulés un peu peu partout en France, notamment à Toulouse et Nantes. Au moins cinq manifestants ont été blessés lors de violents incidents qui ont éclaté samedi après-midi lors d’un défilé à Nantes contre les «violences policières», six jours après la mort du militant écologiste opposé au barrage de Sivens.



Peu avant 15H45, la manifestation, arrivée au cours des 50-otages, principale artère de la ville, a dégénéré. Les manifestants ont envoyé des projectiles vers les policiers qui ont répliqué par d’importants jets de grenades lacrymogènes.

«C’est un jeune camarade qui a été tué par la police, par l’Etat, et on ne peut pas laisser passer ça, a expliqué Annaik, 23 ans, venant de Rennes. La violence, elle est pas du côté des manifestants, elle est du côté de la police».
«On est venu montrer qu’on n’a pas peur. C’est pas nous qui venons armés, suréquipés. Si eux sont violents, on se défendra», a expliqué Corentin, 18 ans, venu de la région de Nantes. 
Peu avant le début de la manifestation, plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre se sont positionnés en divers points du centre ville. Le préfet de la Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, a appelé vendredi «au respect de la paix publique et à la plus grande vigilance» et annoncé le déploiement d’un dispositif de sécurité «afin de prévenir et de réprimer toute atteinte aux biens et à la sécurité des personnes», après des «débordements inacceptables» lundi soir lors d’une précédente manifestation.
A la suite de ces violences, plusieurs organisations anti-aéroport, dont EELV, mais aussi l’Acipa et le Cedpa, principales associations institutionnelles d’opposants, se sont désolidarisées de l’appel à manifester samedi.
Le gestionnaire du réseau des transports en commun de l’agglomération nantaise, la Semitan, a suspendu la desserte des bus et tramways dans le centre-ville pendant toute la durée de la manifestation.
Plusieurs manifestations étaient prévues samedi, à Dijon, Toulouse, Lille ou Nice et un sit-in pacifique doit être organisé dimanche à Paris à la mémoire de Rémi Fraisse, décédé après l’explosion d’une grenade offensive lancée par un gendarme.


A Toulouse, ils sont plusieurs centaines de personnes rassemblées place du Capitole, mais pas seulement contre le barrage de Sivens. Des protestations sont également organisées pour demander une intervention à Kobané, en Syrie, et contre les narcotrafiquants, au Mexique. Si les protestataires se sont réunis dans le capitale, des heurts ont débuté contre les forces de l'ordre peu après 16 heures.Plusieurs centaines de personnes désormais place du Capitole. Tous âges confondus. Pas de prises de parole, tt est calme.

LIBERATION (avec AFP)